La littérature inscrit la trace de l'être dans sa rencontre avec l'autre. Il n'y a jamais de littérature pour soi seul.
Elle est signe de la présence du lecteur fantasmé et de cette nécessité de sortir de son corps pour exister enfin dans
le monde. Il n'y a pas d'écriture sans cette urgence. Traces, signes, une écriture du je pour trouver le nous. Elle peut devenir
une écriture de la fusion pour mieux se résorber dans le tout.
C'est aussi une lecture du monde pour se l'approprier et l'habiter comme volonté. On se doit de sécuriser la représentation.
Dans toute écriture, il y a une peur, la peur de la disparition, de l'abîme de l'être et de son anéantissement dans ce qui
nous demeure étranger, incompréhensible.
Le danger est de voir la littérature se rassembler dans une vision totalisante, une citadelle assiégée, emmurée dans son système
mortifère où l'être s'enferme lui-même pour finalement disparaître. La volonté de système est une volonté de mort.
Entre ces extrêmes, il y a l'être fragmenté qui voudrait assumer sa résilience
dans l'expression de sa déchirure.
Le fragment littéraire permet aux individus de mimer leur déshérence tout en se reliant à l'innombrable. Il n'y a pas d'héritage et encore moins d'héritiers pour ceux-ci, il n'y a
qu'une mise en résonnance des solitudes.
Transfert instantané de pensées morcelées dans des réseaux dématérialisés. C'est le récit qui est mis en difficulté par l'accélération
des transformations induites par les nouveaux moyens de communication. La linéarité disparaît, et avec elle, une certaine causalité.
L'écriture s'inscrit à présent dans un espace multidimensionnel. Il n'y a ni commencement ni fin, mais déploiement d'une polyphonie.
Voix multiples qui tissent ensemble un nouveau discours. Les formes traditionnelles deviennent des occurrences possibles à l'intérieur
d'un système qui multiplie les interactions.
Dans ce contexte, la lecture doit s'adapter et demande un effort considérable.
Il n'y a plus clôture par
l'objet livre, mais ouverture transformationnelle dans des réseaux eux-mêmes en mutation permanente dans un hyperespace fait d'objets
divers et de liens entre ces objets toujours susceptibles de se modifier à tout moment.
Aucune certitude, aucune sécurité. La littérature à l'image du cerveau se réorganise et ce faisant réorganise le cerveau. Mais il
ne s'agit plus du seul cerveau d'un lecteur, mais d'un réseau de cerveaux interconnectés qui interagissent entre eux. Nous sommes en train d'assister à la naissance du cerveau planétaire.
La creation ne peut que s'engager dans une modification profonde de ses modes de réalisation si elle veut pouvoir répondre aux nouvelles
exigences de notre présence au monde.
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Il permet de valider les documents conformément aux standards du W3C
et d'incorporer des éléments mathématiques au
format
MathML et graphiques en
SVG.
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Le
XML (eXtensible Markup Language) déborde largement le cadre d'internet et permet la structuration de données
dans un langage facilement compréhensible. Vous trouverez une documentation complète sur ces
pages.
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Les documents créés en LaTeX respectent les standards de l'édition et de l'imprimerie. Il permet l'incorporation de formules mathématiques
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Une documentation en français est disponible sur le site de l'École Normale Supérieure.
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