Alètheia ( ἀλήθεια )

Préface

Nous traversons une période historique qui ressemble fort à une fin de cycle avec tout ce qui va avec, en particulier le retour des démons que l’on croyait éradiqués comme l’antisémitisme, la xénophobie et les communautarismes de toutes tendances.
Alors que le cycle qui s’ouvre exigerait des transformations profondes de nos manières de vivre en raison des crises climatiques, écologiques et énergétiques qui se profilent, nous feignons de les ignorer. Au contraire, nous accentuons notre pression sur l’environnement et nous accélérons les destructions massives.
Les politiques ne font que répondre à la demande en remettant en cause les acquis sociaux du XX^e siècle au profit d’une classe qui ne vit que de mépris. Les pauvres sont de plus en en plus pauvre et les riches de plus en plus riches, et cela continuera ainsi, de manière exponentielle, jusqu’à la rupture. L’abus de confiance est devenu la règle.

Et les individus se replient sur eux-mêmes en affirmant un individualisme outrancier.
Pourtant, la liberté ne réside pas dans le fait de faire ce qu’on veut, quand on veut et comme on veut, mais bien de faire ensemble, dans le respect de l'intérêt général.
Mais ceci est devenu un gros mot même pour nos politiques. Ne parlons pas des devoirs, les évoquer constitue aujourd’hui une injure.

À vouloir refuser l’évolution nécessaire de nos sociétés, nous risquons d’être acculés à des choix dramatiques. Plus nous attendrons, plus les conséquences seront violentes et coûteuses pour les populations.

Ce recueil rassemble des textes écrits pour la plupart entre 2017 et 2022. Ils sont répartis en trois chapitres chacun pouvant induire une lecture particulière.
Ce sont des mots, des paroles, des discours abrupts, rugueux, sombres qui engagent un dialogue avec le temps : celui de la cité, du vieillard ou du sécuritaire… un dialogue avec tous nos ghettos.
Puissent ceux-ci réveiller notre indignation.

Février 2022