Une longue errance de l’écrit
Contre les forces pernicieuses
Une langue diffuse
Une langue d’emportement
Où les discours se disloquent
Parmi les voix désaccordées
Un œil ouvert au-dessus du vide
Et l’autre refermé sur l’absurde
Un œil pour reconstituer les nuits fragiles
Resserrer des figures froissées
Au creux des principes désunis
Un œil pour saturer la phrase dénudée
Une écriture comme un crible
Accordée à la trame des sanglots
Une langue violente
Écumant les maux
Pour rendre lisibles les êtres
Meurtris des morsures du passage
Juillet 2021