Prends la vie avec toi comme le chemin vers le Néant
Alors tu Comprendras la mort comme le Dévoilement
Car Naître auprès de l'Être amène la Disparition.
Nos pages bruissent du feuillage des morts
Les constellations d’éclats fébriles
Balayent l’espace des repentances
Écriture en lambeaux
Où suffoquent nos expiations
Répliques approximatives
De tous ces corps évidés
Devant ce rapt de la vie engluée
Les paupières célestes se referment
Inutiles larmes des vanités
Les crânes roulent dans le mensonge
Avant de disparaître définitivement
Avril 2021
Les souches calcinées du passé
Sous les questionnements inlassables
Arrachent les dernières esquilles
Tyrannie des rumeurs complices
Les rafales anéantissent le bûcher
Sur le chemin des rancœurs
La foule se déhanche par futilité
Devant la roue des prédications
Il n’y a plus rien à promettre
Un rictus entravant les plaintes
Les mots englués dans le sermon
Des rituels du nouveau dogme
Le sorcier exhibe le masque
Clair visage en forme de papier froissé
Devant la brèche du vivant délabré
Médiation en partage sur le sol aride
Les pleurs ne nous rendront pas l’arbre
Accroupi sous le toit des regrets
Il ne reste que des ombres à soumettre
Avril 2021
Derniers soupires des entraves
Épieu des ravages nocturnes
Les excavatrices déchirent la voie
Criblée des outrages du mépris
La pensée en bandoulière
Furieux assauts des affres déployées
Laminant les nuits ravagées
La bouche des fureurs nocturnes
Recouvre de cendre le lit de la terre
On creuse ses entrailles avant de se perdre
Déchirure des lombes du ravin
À voix basse se brise le parement
De nos rêves dérisoires
Quelque chose de terrible
Monte des tremblements souterrains
Dans la fosse commune se délite la mémoire
L’homme n’est plus sous la pierre disjointe
Q'une illusion sans procession
Prostré au fond du gouffre
Ordinaire excavation de l’oubli
La table des temps engoncée dans la combe
Replie les marges de nos errances
Avril 2021
Juin 2001
Entre cécité et éblouissement
Ajuster ses souvenirs sous l'empyrée
Et charmer les étoiles dolentes
Pour flatter leurs beautés
Inséparables faisceaux jaillissants
Se reposer accoudé au matin
Les senteurs recouvrant les songes
La lande froissée par le vent
Machinerie des organismes en attente
Dans la clarté des signes embossés
Dénuder le passage du printemps
Au creux de sa main
Rouet des futilités déhanchées
Au bord des miroirs délabrés
La fêlure des douleurs engrangées
Disperse l’intelligible
Dislocation des marges en attente
Le mot s’accorde aux grimaces
Remplir l’absence
Par le bruit des empreintes
Avril 2021
L’écume gangrène les ombres
Imprécations de la mer
Elle n’a que faire des suppliques
Sous l’épaule des nuages
Sourd l’orage irrévérencieux
Qui bientôt ruinera le sillage
Les coups déchirent la terre
Verdict des murs qui croulent
Sur le sentier des désolations
Les résidus de l’ouvrage dévasté
Nourrissent les vagues scélérates
Arrachant les rochers séculiers
À la falaise tremblante
Aux pieds gisent les charniers
Et nous regardons impuissants
L’advenue de l’effondrement
Avril 2021
Repentirs troublés
Enfenestrés dans le cadre
Des rancunes mal tuées
Extraire la présence
D’innombrables charpies
Dans les gravats du bûcher
Regards écartelés
Arrachés aux strates
Des supplices mal faits
Fixer la résilience
D’infinies souffrances
Dans la désespérance
L’esprit en invective
Jeu des traces détricotées
Dans l’exégèse des ratures
Avril 2021