Dans l'arraisonnement de la terre, nébuleuse
Enlacée dans le crépuscule lunaire,
S'annonce l'effondrement des pensées rêveuses
Avant de te voir détruire le chant océan
Où la mer engloutit l'enfance, vague amer,
Dans son clapotis au céans du rivage
Du lieu destiné où disparaissent les visages
Avant de te regarder réduire à ce chiendent
L'espoir de nos coeurs souillés par les aboiements
De tous ces chiens, dents avides, morsures
De l'hypocrisie où nos forces se vident
Avant d'entendre le craquement de la brisure
Dans le cercle des armées des ânes obstinés
Comme débris de la parole tue où se dévide
L'amer renoncement qui brise les amants
Souviens-toi dans le silence des runes jointes,
Que la lave cristalline de l'amour en fusion
Un matin enjointe d'enfreindre la loi ointe
Appela l'aurore de la vie en éclosion.