Derniers soupires des entraves
Épieu des ravages nocturnes
Les excavatrices déchirent la voie
Criblée des outrages du mépris
La pensée en bandoulière
Furieux assauts des affres déployées
Laminant les nuits ravagées
La bouche des fureurs nocturnes
Recouvre de cendre le lit de la Terre
On creuse ses entrailles avant de se perdre
Déchirure des lombes du ravin
À voix basse se brise le parement
De nos visions dérisoires
Quelque chose de terrible
Monte des tremblements souterrains
Dans la fosse commune se délite la mémoire
L’homme n’est plus sous la pierre disjointe
Qu'une illusion sans procession
Prostré au fond du gouffre
Ordinaire excavation de l’oubli
La table engoncée dans la combe
Replie les marges de nos errances
Avril 2021