Fermer la porte du toril
La mort écume les cercueils
De ces condamnés de l’arène
En nombre
En surplomb du néant
Les zéros alignent le vide
Dénombrement de l’absence
Le gisant en silence
Accueille la désespérance
Le front se donne à la mer
Et les ongles ravagent l’escorte
Des voix sans visage
La lumière s’obstine
À la limite des espaces disloqués
Où se rassemblent les affranchies
Plaies ouvertes des consciences
Où sans ligne de flottaison
Disparaissent les dernières étraves
Avril 2021